(Re)penser sa pratique au regard de la transition inclusive et de l’autodétermination.

La notion d’inclusion et d’autodétermination gagne à être connue et est de plus en plus favorisée dans l’accompagnement des usagers et notamment des usagers des foyers de vie.
Sans être clairement identifiée, elle constitue un droit défendu et défendable par l’Organisation des Nations Unies (ONU), ratifiée par la France en 2010, et s’y inscrit au sein de plusieurs articles.
À titre d’exemple, dans l’article 3 concernant les principes généraux, la Convention évoque l’objectif du « respect de la dignité intrinsèque, de l’autonomie individuelle, y compris la liberté de faire ses propres choix, et de l’indépendance des personnes ». L’article 19, sur l’autonomie de vie et l’inclusion dans la société, évoque à nouveau le droit de faire des choix et d’orienter les décisions qui concernent la propre vie des usagers en institution.
En France, les personnes accompagnées sont de plus en plus actrices de leur vie, saisissent leurs droits et affirment leurs choix.
Ainsi, au sein des associations et des structures sociales et médico-sociales, les organisations, les salariés et le management se doivent de prendre en compte ce principe fondamental. Le but étant de permettre aux professionnels d’optimiser leur expertise et leur compétence dans une approche constructive et autodéterminé au service de la personne accompagnée.
Ces mutations nécessitent un pilotage et des outils de formation afin de ne pas être des coquilles vides et d’avoir des applications concrètes en cohérence avec le travail et les préoccupations des acteurs de terrain.
Ces bouleversements récents et actuels dans le domaine du médico-social peuvent déstabiliser les équipes. Cette formation doit offrir l’opportunité, pour les participants, d’exprimer d’avantage leur créativité, d’explorer à nouveau les projets personnalisés dans une valorisation des personnes accompagnées. Au cours des sessions de formation, les professionnels concernés, pourront intégrer les mutations et en redéfinir le sens dans leur travail en s’appuyant sur la recherche de réponses innovantes, efficaces et opérationnelles au bénéfice des personnes accompagnées.
Un véritable défi pour l’année 202… ?: vers une envie de se réaliser différemment dans son travail.

A l’issue de la formation, les participants auront une meilleure connaissance de ces approches et des modalités nécessaires à la mise en œuvre. Ils pourront ainsi analyser et penser leur pratique au regard de l’approche constructive et développer des stratégies opérationnelles et innovantes vers une meilleure inclusion des personnes accueillies dans leur institution.

• Identifier les principes de la valorisation des rôles sociaux (VRS) et de l’approche constructive pour le développement de l’autodétermination.
• Développer les outils du projet personnalisé dans la démarche d’autodétermination et d’approche positive dans le but de favoriser l’inclusion au quotidien des personnes accompagnées.
• Savoir mettre en place dans ce contexte professionnel des stratégies éducatives innovantes, efficaces et opérationnelles au bénéfice de l’autonomie des personnes accompagnées.

Auto-positionnement.

SESSION 1 (DEUX JOURNEE) LANCEMENT DU PROJET ET APPROCHE LEGISLATIVE EN LIEN AVEC LA PRATIQUE, ACCOMPAGNEMENT ET DEMARCHE CONSTRUCTIVE – DUREE : 14H-

Accueil, présentation de la méthode, du stage, du formateur et des participants.
Première évaluation des pratiques professionnelles : repérer ce qui peut être amélioré dans la pratique professionnelle de chaque participant, objectif individuel (écrits, voir fiche évaluation/objectif annexe 2).
– Présentation du projet et de sa raison d’être.
– Le cadre législatif.
– Réflexions, partages et concertations sur les objectifs avec les acteurs du terrain.

LES LIENS AVEC LA LEGISLATION ET LES PRECONISATIONS ACTUELLES :
– La loi 2005.
– Le périmètre de Sérafin-PH.
– La CNSA et l’ANAP.
– Lien avec la pratique et nécessité des évolutions.
– Promouvoir un climat de motivation.
– Lancement du projet : Processus de changement, se fixer de nouveaux défis.
– Aide aux accompagnants et mise en lien avec le terrain.

L’ACCOMPAGNEMENT COMME POSTURE PROFESSIONNELLE SPECIFIQUE : LA QUESTION DES REPRESENTATION
– Les fondamentaux de l’accompagnement.
– L‘accompagnement comme dispositif.
– La notion de personne accompagnée.
– L’individualisation et l’autonomisation de la personne accompagnée.
– L’accompagnement comme pédagogie active.
– Aide aux accompagnants et mise en lien avec le terrain.

APPROCHE CONSTRUCTIVE : UN CHOIX PROFESSIONNEL :
– Accompagnement à l’approche constructive sur les situations de terrain :
– Définir l’approche constructive : les principes de base.
– Les croyances, les considérations, respect, l’exercice des droits au quotidien.
– La communication dynamique avec l’usager.
– L’intervention valorisante.
– La compréhension des besoins des usagers.
– Les services non contraignants.
– Les choix organisationnels.
– Aide aux accompagnants et mise en lien avec le terrain.

INTERSESSION
Cette période qui dure un à deux mois fait partie intégrante du processus pédagogique de formation. Elle permet un temps de recul pour la réflexion et l’intégration des acquis par :
– Des exercices d’observation et d’écoute.
– Un travail d’écriture d’une situation problème.
– La mise en pratique du plan d’action individuel.
Le travail personnel est repris en début de deuxième session et permet l’évaluation des acquis, le réajustement pédagogique éventuel et la stimulation de la démarche formative des participants.

DEUXIEME SESSION (DEUX JOURS) : LA VALORISATION DES RÔLES SOCIAUX ET PRESENTATION PERSONNELLE ET SOCIALE DE LA PERSONNE (PORTRAIT)
Accueil et rappel des règles du groupe.
Retour sur expérience et impact de la première session et inter session, suivi d’action d’amélioration : verbalisation des acquis et des transferts de compétences acquises sur le lieu du travail par un questionnement dans le groupe.
Soutien et aide aux aidants.
Mise en place de la dynamique du groupe.

LE CONTEXTE DE LA VRS.
– But et stratégies de la VRS
– Questionnement sur le regard posé sur la personne.
– Sa situation actuelle et son avenir.
– L’isolement,
– Les phénomènes de dévalorisation.
– Comment développer les compétences de la personne.
– Respect des droits : liberté d’expression, dignité, responsabilité, participation.
– Aide aux accompagnants et mise en lien avec le terrain.

PENSER L’AUTODETERMINATION DANS LE QUOTIDIEN PROFESSIONNEL DES PARTICIPANTS.
Le concept d’autodétermination : ses origines, sa définition, ses composantes, ses bénéfices pour la personne.
Différentes conceptions de l’autodétermination : un apprentissage.
o L’autodétermination comme principe d’intervention.
o L’autodétermination comme objectif d’intervention.
o L’autodétermination comme capacité.
o L’autodétermination comme droit et comme besoin.
Intervenir dans une perspective d’autodétermination.
o La notion de soutien et de projet de vie.
o Le développement des capacités de la personne.
o La mise en place d’occasions d’autodétermination.
Les outils d’intervention pour favoriser l’autodétermination.

L’accompagnement vers l’autodétermination.
o Les outils d’évaluation et échelles.
o Les programmes d’intervention.
o Les approches efficaces.
Aide aux accompagnants et mise en lien avec le terrain.

LE PORTRAIT PREMIERE ETAPE DE LA PARTICIPATION DE LA PERSONNE A L’ELABORATION DE SON PROJET.
– Mise en place d’un espace favorable à l’expression de l’usager.
– Une aide à la verbalisation et à l’expression par des outils de communication adaptés.
– La légitimation et la valorisation de la parole.
– L’aide à la projection des attentes exprimées et leur inscription dans la réalité de la personne.
– Aide aux accompagnants et mise en lien avec le terrain.

INTERSESSION
Cette période qui dure environ 2 à 3 mois fait partie intégrante du processus pédagogique de formation. Elle permet un temps de recul pour la réflexion et l’intégration des acquis par :
– Des exercices d’observation et d’écoute.
– Un travail d’écriture d’une situation problème.
– La mise en pratique du plan d’action individuel.
Le travail personnel est repris en début de deuxième session et permet l’évaluation des acquis, le réajustement pédagogique éventuel et la stimulation de la démarche formative des participants.
Pour l’encadrement interne du projet, une réunion de suivi et de concertation pourra être organisée afin de :
– Prévoir l’organisation et les aménagements possibles.
– Anticiper et traiter les résistances.
– Prévoir le suivi et les aménagements à apporter (s’engager ou discuter des changements, discerner le court et le moyen terme, prioriser les « bons » développements).
– Organiser la communication interne et externe au projet.

TROISIEME SESSION (DEUX JOURS) : SAVOIR METTRE EN ŒUVRE UN PROJET PERSONNALISE DANS LE CADRE DE LA DEMARCHE CONSTRUCTIVE, LES ECRITS
Accueil et rappel des règles du groupe.
Retour sur expérience et impact des premières sessions et intersessions, suivi des actions d’amélioration : verbalisation des acquis et des transferts de compétences acquises sur le lieu du travail par un questionnement dans le groupe.
Soutien et aide aux aidants.
Mise en place de la dynamique du groupe.
– Fédérer les forces internes.
– Assurer la cohésion des travaux, fédérer et rassembler les idées émises.
– Développer la valeur du travail entrepris.
– Soutenir les actions entreprises et favoriser les initiatives individuelles.
– Mettre en évidence la capacité à participer à l’œuvre collective.

ORGANISATION EN EQUIPE ET PROJET PERSONNALISE DANS LE CADRE DE LA VALORISATION DES ROLES SOCIAUX.
– Projet d’accompagnement personnalisé et intérêts pour la personne.
– La fonction des écrits.
– Le droit des usagers.
– La démarche qualité.
– Promouvoir le projet de vie individualisé dans la continuité du projet de l’établissement et dans la valorisation des personnes :
Le concept de projet personnalisé dans l’approche constructive : objectifs, recommandations, rôles et place de chacun, les responsabilités, les professionnels, le résident, son entourage.
L’écrit comme outil intégré au processus d’accompagnement des personnes : travail en équipe, continuité des actions, qualité des décisions et relation aux usagers.
L’usager coauteur de son parcours. Celui-ci participe à l’écriture de son projet.
Comment adapter les écrits professionnels à ce changement de culture ?
L’écriture : Synthétiser une information, appréhender la complexité d’une situation, aider, préparer et permettre une décision, servir de repère pour préparer un projet, laisser des traces de l’action menée, garantir la continuité et permettre l’évaluation d’une situation.

IDENTIFIER LES DIFFERENTS TEMPS ET ETAPES DE MISES EN ŒUVRE DU PAP, LA PLACE DU RESIDENT ET DE SON ENTOURAGE DANS LE PROCESSUS.

– Construire un bilan d’observation dans le cadre du projet personnalisé et de la valorisation de la personne : le recueil des données.
– Repérer les plans d’observation.
– Observer, analyser ?
– Se centrer sur les observations, leur contexte et leur évaluation.
– Repérer les besoins, les désirs et possibilités du résident. Elaborer le projet en fonction des besoins et des désirs de la personne accompagné.
– Faire émerger les points clefs des observations et analyser une situation.
– Concevoir ou améliorer les outils en place.
– Cas concrets, exemple de fiche de suivi, conseils pratiques à retenir.

CONSTRUIRE UNE PROPOSITION DE PROJET DANS LE CADRE DU DOSSIER PERSONNALISE ET DE LA VALORISATION DE LA PERSONNE ACCOMPAGNEE.
– Elaborer le projet en fonction des besoins et des désirs du résident.
– Comment prendre en compte les besoins de la personne, ses attentes favoriser le lien de confiance.
– Mettre l’usager côte à côte : l’entretien.
– Qu’est-ce qu’un objectif SMART, quelles en sont ses caractéristiques ? Rédiger des objectifs SMART.
– Rappeler le contexte de la situation du projet individualisé.
– Indiquer la finalité et les objectifs SMART de l’action.
– Distinguer les objectifs et les moyens.
– Donner des repères clefs sur les moyens.
– Cas concrets, exemple de fiche de suivi, conseils pratiques à retenir.

Clarifier les missions et motiver les participants.
Définir les règles du « jeu » à respecter et le cadre de travail collectif.

INTERSESSION
Cette période qui dure environ 2 à 4 mois fait partie intégrante du processus pédagogique de formation. Elle permet un temps de recul pour la réflexion et l’intégration des acquis par :
– Des exercices d’observation et d’écoute.
– Un travail d’écriture d’une situation problème.
– La mise en pratique du plan d’action individuel.
Le travail personnel est repris en début de deuxième session et permet l’évaluation des acquis, le réajustement pédagogique éventuel et la stimulation de la démarche formative des participants.
Pour l’encadrement interne du projet, une réunion de suivi et de concertation pourra être organisée afin de :
– Prévoir l’organisation et les aménagements possibles.
– Anticiper et traiter les résistances.
– Prévoir le suivi et les aménagements à apporter (s’engager ou discuter des changements, discerner le court et le moyen terme, prioriser les « bons » développements).
– Organiser la communication interne et externe au projet.

QUATRIEME SESSION (DEUX JOURS) : CONSTRUIRE UN BILAN D’ACTION DANS LE CADRE DU PROJET D’ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISE ET DE LA VALORISATION DE LA PERSONNE, OPÉRATIONNALITÉ DU PROJET ET DYNAMIQUE D’ÉQUIPE, OPÉRATIONNALITÉ DU PROJET ET PERSONNE ACCOMPAGNÉE, OPÉRATIONNALITÉ DU PROJET ET TRAVAIL EN PARTENARIAT-
Accueil et rappel des règles du groupe.
Retour sur expérience et impact des premières sessions et intersessions, suivi des actions d’amélioration : verbalisation des acquis et des transferts de compétences acquises sur le lieu du travail par un questionnement dans le groupe.
Soutien et aide aux aidants.
Mise en place de la dynamique de groupe et lien avec les sessions précédents :
– Fédérer les forces internes.
– Assurer la cohésion des travaux, fédérer et rassembler les idées émises.
– Bilan des objectifs et évaluation des résultats obtenus à court et moyen terme.
– Développer la valeur du travail et des négociations effectuées.
– Soutenir les actions entreprises et favoriser les initiatives individuelles.
– Mettre en évidence la capacité à participer à l’œuvre collective.

LE BILAN D’ACTION DANS LE CADRE DU PAP ET LES AJUSTEMENTS NECESSAIRES :
– L’objectif SMART comme point de départ.
– Le projet initial et son évolution.
– La restitution des moyens.
– Identifier et analyser les effets prévus et imprévus de l’action.
– Se donner des indicateurs et savoir évaluer.
– Conclure le bilan d’action.
– Cas concrets, exemple de fiche de suivi, conseils pratiques à retenir.

ANALYSE DE SITUATIONS ET DE CAS CONCRETS (VOIR FICHE FORMATEUR ANNEXE 3).
A partir de cas concrets librement apportés par les participants et par le formateur :
– Choix et présentation de cas concrets écrits par un participant ou apporté par le formateur.
– Verbalisation et prise de recul.
– Développer une réflexion commune.
– Mise en lien avec les connaissances acquises en session et en intersession, évaluation des pratiques professionnelles.
– Evaluation du transfert des compétences acquises en session et en intersession, verbalisation dans le groupe de l’appropriation des référentiels et des recommandations.
– Développer la culture de l’évaluation.

OPERATIONNALITE DU PROJET ET TRAVAIL EN EQUIPE :
– Déterminer les étapes d’une stratégie pour réussir : échéancier de changement et/ou dates de concertation collective et/ou prévoir des temps de dialogue et de confrontation avec les responsables internes du projet.
– Clarifier les missions et motiver les participants : la dynamique du groupe, identifications des forces et des ressources, l’ambivalence face aux changements, apprendre à cheminer ensemble.
– Définir un cadre de travail et les « règles du jeu » à respecter : les réunions, le rétro-planning, les étapes…

OPERATIONNALITE : LA PERSONNE ACCOMPAGNEE AU CENTRE DU PROJET
– Stage de première expérience et entretien d’évaluation.
– Les stratégies de motivation.
– Actions à mettre en place pour répondre aux besoins de la personne.
– La dynamique positive et communication entre les différents acteurs du projet.
– Le déménagement : avant, pendant, après.

OPERATIONNALITE ET TRAVAIL EN RESEAU EN FONCTION DES BESOINS DE L’USAGER.
– Développer le partenariat positif.
– Identifier les personnes externes pour favoriser l’inclusion.

BILAN FINAL AVEC L’ENCADREMENT INTERNE DU PROJET
– Bilan des objectifs atteints et des écarts
– Résumé, synthèse.
– Enseignements à tirer.
– Objectifs à venir.

Méthodes actives et interactives avec apports théoriques et didactiques.
Partage des représentations
Partage d’expérience suivi d’exposé théorique.

Exposés théoriques suivis d’échange, de réflexion du groupe.
Réflexion, écho de groupe, exercices de mise en situation individuelle et en groupe.
Travail en sous-groupe sur le vécu du terrain, réflexion en groupe sur les attitudes, adaptation des méthodes aux différents contextes professionnels des participants. Définition des actions à mettre en œuvre pour l’amélioration des pratiques professionnelles.
Brainstorming, discussion et écho du groupe, adaptation des outils aux différents contextes professionnels des participants
Exercices pratiques en individuel et en groupe, diagnostics individuels, études de cas concrets et mise en lien avec les actions à mener sur le terrain.
adaptation des outils aux différents contextes professionnels des participants. Définition des actions à mettre en œuvre pour l’amélioration des pratiques professionnelles.
Autodiagnostic, exercices d’entraînement individuel ou en groupe, étude de cas concrets, fiches types.
Réflexion en groupe, apports didactiques, expérimentation d’autres manières d’écrire et de faire, techniques variées de créativité, apport de fiche type.
techniques variées de créativité, apport de fiche type.

QCM questionnaire d’auto-positionnement, par interaction avec le formateur à la fin de chaque séquence de travail.