Prise en charge de la douleur en psychiatrie.

La législation instaurée pour la prise en charge de la douleur auprès des patients (cf. loi du 4 mars 2002 relative aux droits des patients) a incontestablement amélioré la situation en France.
Par contre, le comité d’évaluation de l’HCSP du plan douleur 2006-2010 rappelle la nécessité d’inclure les personnes les plus vulnérables dans le plan, dont les personnes handicapées, prône la formation des équipes en santé mentale et souhaite améliorer les filières de soins.
En psychiatrie, la complexité des phénomènes douloureux requiert une prise en charge particulière à la fois somatique, psychosociale, mais aussi multidimensionnelle, puisque la douleur y possède une composante sensorielle organique ainsi qu’une composante psychologique.
De plus, l’évaluation de la douleur en santé mentale est un exercice difficile et rencontre de nombreux obstacles comme la non verbalisation de la souffrance, associée à des altérations des perceptions. L’abord clinique sera donc basé sur une évaluation globale du malade dans le cadre du projet de soins.
Afin d’optimiser les actions entreprises, une formation visant à l’acquisition de compétences et de « savoir agir » en situation clinique face à la souffrance morale et physique pourra améliorer la qualité de l’évaluation et de la prise en charge des personnes en soins.

NOTRE PROPOSITION POURRA PERMETTRE AUX PROFESSIONNELS CONCERNÉS DE
Avoir un rappel sur les connaissances théoriques nécessaires et sur les concepts utilisés, en tenant compte des acquis. Connaître la législation en cours.
Identifier ensemble les « bonnes pratiques » à développer pour l’évaluation de la douleur et sa prise en charge dans le cadre d’un travail en santé mentale.
Développer individuellement et auprès des autres des stratégies d’observation du phénomène douloureux, d’évaluation et de prise en charge de la douleur dans le cadre des pratiques de la bientraitance.
Ce qui contribuera à améliorer aussi bien la qualité des soins dans le respect et la dignité de la personne soignée que la qualité de vie au travail.
Ce programme est en conformité des programmes DPC vis-à-vis des orientations nationales 2020-2022 :
• Orientation n°32 : amélioration de la prise en charge de la douleur.
Ce programme de formation est bâti pour répondre à une pluralité des professions au regard des fiches métiers des professions de la santé et des profils de poste de la fonction publique hospitalière.

• Mieux connaître le phénomène douloureux et savoir l’évaluer dans ses différentes dimensions (somatique et psychique) à tous les âges de vie.
• Développer des « savoir agir » efficaces face à la personne en souffrance morale et/ou physique dans le contexte de la santé mentale.
• Savoir construire et mettre en place, dans le contexte professionnel, des stratégies d’évaluation et de prise en charge de la douleur dans le domaine de la santé mentale et à tous les âges de vie.

PRESENTATION /ATTENTES (1ère DEMI-JOURNEE) :

Accueil, présentation et autopositionnement

COMPRENDRE LA DOULEUR EN SANTE MENTALE (2ème ½ JOURNEE)

Rappels théoriques.

• Le cadre législatif : textes et décrets.
• Définition de la douleur et de la souffrance.
• Intensité et fréquence de la douleur.

La place de la douleur en santé mentale.

• Les aspects sociologiques de la douleur : influences religieuses, culturelles, philosophiques et institutionnelles.
• L’évaluation de la douleur somatique et en santé mentale : l’utilisation des échelles d’évaluation.
• La prise en compte actuelle de la douleur dans la démarche de soins en santé mentale.
• Difficultés propres à l’application en psychiatrie : l’implication des soignants.
• Les douleurs quotidiennes.

La physiopathologie.

• Les théories biochimiques.
• Les douleurs neurogènes.
• La douleur chronique et les douleurs aiguës.

Les types de douleur :

• Les traumatismes et la douleur.
• Les maladies aiguës curables.
• Les maladies évolutives.
• La douleur morale : l’angoisse, la culpabilité, le blocage au niveau émotionnel, la souffrance psychologique.
• Les douleurs localisées.

3EME DEMI-JOURNEE : DOULEUR ET PATHOLOGIE MENTALE

Douleur physique et douleur mentale :

• L’anxiété et la dépression dues à la douleur.

Les comportements psychologiques et physiques.

• Les données subjectives et objectives.
• Le vécu anxio-dépressif du malade et ses causes.
• La dépréciation de soi.
• Les comportements liés aux structures de personnalité : psychose (déni, mutisme et souffrance du psychotique), névrose…
• L’attitude des témoins.
• La triangulation : médecin, soignant, patient.

Evaluer et prendre en charge la douleur en santé mentale.

• Les attitudes soignantes appropriées et les questions du psychosomatique et de la subjectivité en psychiatrie.
• Les différentes approches : corporelles, affectives et émotionnelles, cognitives, comportementales.
• Les protocoles de prise en charge.
• L’information et la formation.
• Le carnet douleur mis en place dans l’établissement.
• Les différentes échelles de mesure de la douleur et les précautions à prendre en santé mentale.
• Mesure de la satisfaction des clients.
• Aide aux aidants.

4EME DEMI-JOURNEE : DOULEUR ET PATHOLOGIE MENTALE

Les stratégies d’évaluation et de soulagement mis en place et les plus efficaces en psychiatrie.

• Les stratégies d’évaluation (repérage des indicateurs douleur et des signes de souffrance psychique) et des techniques de soutien mises en place.
• Développer une méthodologie d’évaluation des pratiques soignantes autour des notions de respect et de dignité de la personne humaine.
• Mettre en place une culture de la bientraitance pour l’usager en souffrance à partir d’une approche globale et d’une démarche individualisée.
• Apport d’outils opérationnels : techniques psychocorporelles, travail de la relation, stratégie de gestion de l’anxiété, coping, réassurance, techniques cognitives des soins de la douleur psychique…….

Active et interactive avec exposés théoriques, apport de connaissance et travail des représentations, exposés et documents filmés et photocopiés suivis d’apports didactiques.

• Présentation croisée ;
• Travail individuel et de groupe.
• Présentation du programme de formation sur Power Point
• Exposé théorique et documents photocopies.
• Questionnaire d’évaluation,
• La méta-communication et critères d’évaluation.
• Réflexion écho du groupe.
• Recommandations des bonnes pratiques.
• Trousse à outils.
• Ecriture de cas concrets et mise en situation pour développer La capacité de raisonnement.
• Analyse de cas concrets et situations cliniques apportés par le formateur.
• Entraînement individuel à d’autres manières d’être et de faire.
• Training d’exercices en groupe.

QCM questionnaire d’auto-positionnement, par interaction avec le formateur à la fin de chaque séquence de travail.